Miyazaki Kana - The Devil behind the Angel Face

Être une jeune femme à qui tout réussi dans la vie, ça doit être quelque chose de plaisant. Mais ce n'est pas l'avis de tout le monde. Si tout était trop facile à avoir la vie serait ennuyante, n'est-ce pas ?
Tout a commencé ce vingt-huit décembre mille neuf cent quatre-vingt douze, à Okinawa. Une petite fille a vu le jour, chérie par sa famille personne n'aurait pu penser que quelques années plus tard, elle finirait par être la risée de sa classe. Pendant que les autres petites filles passaient leur temps à jouer aux poupées, elle avait toujours préféré s'amuser avec les voitures de son frère, ou jouer aux jeux vidéos. Puis le fait qu'elle pratique les arts martiaux ne l'a pas beaucoup aidé à se faire accepté parmi les autres enfants. C'est de cette façon qu'assez vite, elle a finit par se réfugier dans le dessin. Dessinant tout et n'importe quoi, tant que ça lui permettait de se vider l'esprit et d'oublier la méchanceté de ses camarades.
Quelques années après, la famille de la jeune Kana Reid et elle-même a finit par déménager en Australie afin de se rapprocher de sa famille paternelle. Et afin de survivre là-bas, elle a finit par devenir le bourreau de plusieurs élèves, elle était totalement détestable. Mais à ses yeux, Kana reproduisait seulement les actions qu'on lui avait faite vivre dans le passé. Il n'était pas rare de la voir se battre ou même revenir avec des bleus, ainsi pour lui permettre d'évacuer sa colère, son frère lui a conseillé de faire du sport. Chose qui lui a permit de se calmer un peu et de rencontrer un jeune surfeur. Après cette rencontre, Kana a commencé à changer, à devenir plus douce, l'amour venait de prendre place dans sa vie. Sa mère s'était opposé à son rêve de devenir graphiste donc elle s'était contenté de faire du stylisme sans broncher, elle n'avait pas d'autre choix de toute façon. Tout roulait comme sur des roulettes, ce qu'elle faisait lui plaisait bien, elle était tombée amoureuse, rien n'aurait pu aller mieux. Après cinq ans de relation, Kana avait même finit par prendre un appartement et s'installer avec son copain dans son pays d'origine. La jeune femme avait eu la chance de devenir la stagiaire d'un couturier très réputé, cependant elle finit par très vite déchanter.

Sa famille était entrain de se détruire de l'intérieur, l'argent et les mensonges en devenant la principale raison. Ses parents ont finit par divorcés et elle a décidée de prendre le nom de famille de sa mère après que son père ait eu des soucis et soit impliqué dans des affaires pas nettes.  

Elle était devenue quelqu'un d'autre et avait coupé tout possible contact avec sa famille. Ils semblaient tous se préoccuper de l'argent plutôt que de son bien-être alors à quoi bon rester à leurs côtés. Kana parle d'ailleurs assez peu d'eux car ils sont morts à ses yeux depuis qu'ils aient préférés faire la sourde oreille lorsqu'elle était au plus mal. Puis petit à petit, son copain a dû arrêter de travailler et les dettes se sont doucement accumulées. Mais ce n'était que le début du cauchemar, ce qui l'attendait fut bien pire.

Miyazaki Kana. C'était sa nouvelle identité.

« Baby, I'm Sorry »

Tic. Tac. Le bruit strident de l'électrocardiographe dans cette chambre d'hôpital, les médecins qui se mettent à courir à travers les couloirs, d'autres qui entrent dans la chambre afin de réanimer un jeune homme aux cheveux décolorés à l'aide d'un défibrillateur. Puis un cœur qui lâche et la douleur de ses dernières années qui finit par s'évaporer dans l'air, comme son dernier souffle. Il était mort. Son ex petit-ami n'avait pas réussit à combattre la leucémie dont il était atteint, Kana ne voulait pas y croire. Elle a d'ailleurs eu beaucoup de mal à s'en remettre, à tel point qu'elle a finit par se réfugier dans l'alcool puis par fréquenter de mauvaises personnes.

Ces mêmes personnes l'ont fait sombrer dans leurs monde où c'est la loi du plus fort qui régit leurs vies. Sa violence, qu'elle avait pendant un temps mise de côté, avait reprit le dessus. Et son salaire ne lui suffisant plus, elle s'était mise à vendre de la drogue à des adolescents dépendants. C'est de cette manière que Kana a gardé son appartement, bien trop grand pour elle, mais qu'elle a réussit à payer grâce à l'argent qu'elle se fait illégalement. Cependant ce n'est qu'une infime partie de ce qu'elle fait, depuis quelques temps, elle se met à draguer les petits vieux avant de mettre un sédatif lorsqu'ils regardent ailleurs et finir par les dépouiller. Kana les fait même chanter en prenant des photos d'eux assez compromettantes et en menaçant de les envoyer à leurs familles.

Bien que ça puisse être difficile à croire, elle est bénévole dans un hôpital et donne beaucoup de son temps afin de tenir compagnie aux patients. Kana fait également assez souvent des dons d'argent à l'attention de l'hôpital pour les patients atteints de leucémie.

Tout le monde essaye de survivre comme il le peut. C'est ce qu'elle se dit souvent afin de se rassurer. Mais être cruelle, ça lui donne l'impression d'être encore en vie et d'oublier cette blessure encore ouverte au fond de son cœur depuis la mort de son petit-ami. Cependant Kana n'est pas prête de changer, elle affirme qu'elle se sent beaucoup mieux en voyant la souffrance dans les yeux d'autrui. La façon qu'ils ont de la supplier, ça la fait toujours sourire comme si d'une certaine manière, ça lui permettait de se rassurer.

Son minois lui permet de faire de plus en plus de victimes sans qu'on puisse la soupçonner. Après tout, qui penserait qu'une personne avec un visage pareil serait capable des pires horreurs de ce monde ? Qu'à l'aide de quelques mots, elle pouvait pousser quelqu'un à vouloir en finir avec sa vie ? Peut-être que le pire dans tout ça, c'est le sourire adorable qu'elle garde sur ses lèvres en prononçant ses mots monstrueux. Ou peut-être le fait qu'elle soit aussi différente de ce qu'elle montre aux gens le jour et de ce qu'elle montre la nuit. Kana  a toujours bien caché son jeu en prétendant être une fille adorable pour gagner la confiance des autres et faire passer ses victimes pour des gens fous auprès de leurs entourages.

On dit bien qu'il faut se méfier des apparences, n'est-ce pas ? Alors évitez de croiser Miyazaki Kana, si vous le pouvez. Parce qu'à ses yeux, vous n'êtes rien de plus qu'un jouet à détruire pièce par pièce.