ϟ Son vrai nom est Takenaka Jun ϟ Il n'a aucun sens de l'orientation et serait capable de se perdre dans sa propre poche ϟ Il n'aime pas être le centre d'attention ϟ Il fait en sorte d'être discret. Il sait que certains membres du clan ont réussi à s'échapper ou sont sortis de prison depuis le temps. Il ne veut pas prendre le risque d'être découvert ϟ Il a tout le temps froid ϟ Il lui arrive de faire des cauchemars impliquant son père. De ce fait, il n'aime pas dormir ϟ Il s'occupe généralement l'esprit en regardant des documentaires divers sur son ordinateur ϟ Il adore les boissons chaudes, et les bains
Il parle anglais, coréen et chinois. Il fut contraint d'apprendre ces deux dernières langues par son père ϟ Il se pense fautif du départ de sa mère ϟ Il sursaute ou prend peur si l'on fait un geste trop brusque près de lui. Et si l'on se met à lui crier dessus, il devient immobile et silencieux ϟ Il n'est pas très sportif ϟ Il a une cicatrice dans le dos, faite par la ceinture de son père. Il a aussi d'autres petites marques ici et là, toutes faites par son paternel mais dont il réinvente l'origine ϟ Il a un tatouage à la cuisse, et dont les oiseaux s'élèvent jusqu'à sa hanche gauche. Les deux bandes représentent ces "deux" vies. Les oiseaux qui s'échappent, se croisent et se superposent sont tous les détails qui les rassemblent, et qui signifient qu'en réalité, il ne s'agit que d'une seule existence ϟ Il a les oreilles percées
What about love ? : Plus seule que la solitude elle même
More about me : Elle est tatouée un peu partout ▬ Elle a beaucoup de cicatrices sur son corps ▬ Elle a un grand mal à gérer ses émotions qui sont souvent extrêmes ▬ Elle a tendance à voler très souvent ▬ Elle a déjà couché contre des billets ▬ Sa mère est morte un peu après ses dix-sept ans ▬ Elle n'a plus jamais revu son père depuis qu'elle est partie ▬ Petite, elle a cessé de parler quelques mois ▬ Elle est tombée enceinte plusieurs fois sans jamais avoir l'enfant ▬ Elle a fait beaucoup de gym et de patinage ▬ Elle rêvait de devenir chanteuse ▬ Sa mère la frappait ▬ Elle a des périodes d'hypersomnies, comme des périodes d'insomnies ▬ Elle déteste son métier ▬ Elle ne vit que parce qu'elle ne peut pas mourir ▬ Elle prend des médicaments pour tenir le coup, souvent ▬ Elle est alcoolique sur les bords
Mar 13 Mar - 22:27
Be alright
Kou & HyeJin
Tu t'es levée du bon pied. Pourtant, cette nuit, tu n'as pas dormi. Tu n'as pas réussi. Tu es habituée, depuis le temps. Mais c'est toujours un peu compliqué. Ce matin, tu as vu le soleil se levait. Il te semble l'avoir vu danser, et flirter avec la lune. Il s'est élevé lentement, comme s'il voulait être sûr de pouvoir vous dominer. Toi, il y a bien longtemps que tu t'es rebellée. Tu n'attends plus qu'il te dicte quand vivre, tu lui fais des infidélités, dès qu'il a le dos tourné, tu t'empresses d'enlacer la nuit. Il y a bien longtemps que tu t'es offerte à elle. Tu continues de la voir en cachette, toi, la fille si secrète.
Le regard à la fenêtre, tu as observé le monde se ralentir, se décomposer. La nuit, tout est toujours calme. Lorsque cette heure passe, ils te délaissent. Tu deviens alors seule, avec tous ceux qui le sont eux aussi de là où ils sont. Ton esprit se vide avec ta bouteille. Tu t'éteins avec ta cigarette. Les yeux cernés, presque fermés, tu penses à ce que t'étais. Au fond, t'as pas changé. Ils t'avaient prévenue, ils t'avaient dit, on change pas, on change jamais. Et tu les a pas écouté. T'étais pleine d'espoir, tu pensais avoir du pouvoir. Puis un jour, tu as réalisé. Tu as réalisé ce que le monde a toujours été. Tes yeux se sont ouverts, le voile s'est levé. Et tu l'as jamais supporté. Quelques pilules pour oublier, quelques gouttes pour effacer. Puis le soir, tout recommence. Tu sors, tu travailles. Tes complexes grandissent, vieillissent avec toi. Tu recules, tu régresses. T'as toujours entendu dire que ça irait mieux avec le temps. Pourtant, aujourd'hui c'est pire qu'hier. Aujourd'hui, tu te rapproches un peu plus de la fin. Aujourd'hui, le verre est plus à moitié vide qu'à moitié plein. Ils diront que c'est toi, que c'est ta façon de voir. Et toi tu souffleras, tu souriras. Mais surtout, tu te diras que la raison, c'est toi qui l'a. Tu penseras, un jour, ils comprendront.
Puis la mélancolie te quitte. Le monde revit sous tes yeux, il s'anime. Tu entends tes voisins s'éveiller, partir travailler. Alors que toi, tu viens à peine de rentrer. Aujourd'hui comme chaque jour, tu les regardes s'en aller. Un sourire reste scotché à tes lèvres. Tu penses à leur destination. Tu leur inventes une vie. Tu imagines combien elle doit être difficile. Alors que eux, ils ne pensent même pas à la tienne. Que tu existes, ils ne s'en souviennent.
Et enfin, aujourd'hui se démarque d'hier. Tu te lèves enfin de ta chaise, et tu te dis que tu irais bien le voir. Il ne t'attend pas, lui aussi il travaille. Il a sa vie comme tout le monde, du moins, en apparence. Tu l'imagines comme les autres, parce que tu le vois vivre de la même façon. Pourtant, tu ne te doutes pas de ce qu'il se passe, le soir lorsqu'il s'enferme entre quatre murs. Tout s'est toujours arrêté avant. Cet avant, ce temps là. Le bon vieux temps, où c'était lui qui venait te voir, quand t'étais encore sur les bancs de la fac. Aujourd'hui, c'est à toi de venir à lui. Parce que ça ne peut pas être l'inverse. Lui, il peut pas débarquer dans le club où tu travailles. Tu peux pas l'y inviter, ce serait trop étrange. Puis, tu ne veux pas qu'il sache.
Alors tu l'attends, dans la salle destinée à cela. Le temps est long, tu râles. Tu dis que tu étais là avant eux, que c'est un scandale. Qu'ils devraient pas passer avant toi. Tu leur cries même dessus, tu leur demande si c'est ta tête qui va pas, si t'as l'air de bouffer. Tu te rends pas compte que t'es ridicule. Ca fait un moment que tu le vois plus. Les gens chuchotent entre eux. Ils parlent de toi, tu le sais. Et tu fais mine d'en avoir rien à branler. Tu finis par te calmer. Puis, tu le vois arriver. Enfin. Tu as cru crever, ici. Avec tous ces gens que tu ne supportera jamais. Tu croyais étouffer. Tu lui adresses un large sourire, et tu te lèves. Il vient vers toi, il a l'air d'être inquiet. Pourtant, ce n'est rien. Non, ça ne va pas. Mais c'est rien de grave. Rien qu'il ait besoin de savoir. Tu as juste besoin de lui. Qu'il te change les idées. Que vous parliez, que vous sortiez. Tu voudrais qu'il puisse enfin changer son quotidien. Tu voudrais pouvoir revenir à ces années, où rien n'importait. Où personne n'était engagé. Où personne ne risquait de perdre son job, sa femme, ses enfants. Tu lui réponds pas, tu attends simplement que vous soyez seuls dans cette salle. Tu t'installes, et avec un grand sourire, tu lui lances « Viens, on sors ! » . Tu tentes de l'amadouer, tu lui fais ton plus beau sourire. Tu sais qu'il ne dira pas oui comme ça. Pas si vite. « Et dis pas non, parce que je partirai pas tant que t'auras pas cédé. Tu me connais. Et si tu me mets dehors, je m'arrangerai pour vraiment me faire mal, histoire de revenir. Je sais que t'as pas envie de rester. » Au fond, tu sais qu'il acceptera jamais. Mais lui, il sait que toi, tu ne cédera jamais. Tu le laisseras pas comme ça. T'es un parasite, un tic. Tu t'accroches pour plus jamais lâcher, faut te brûler pour te tuer.
ϟ Son vrai nom est Takenaka Jun ϟ Il n'a aucun sens de l'orientation et serait capable de se perdre dans sa propre poche ϟ Il n'aime pas être le centre d'attention ϟ Il fait en sorte d'être discret. Il sait que certains membres du clan ont réussi à s'échapper ou sont sortis de prison depuis le temps. Il ne veut pas prendre le risque d'être découvert ϟ Il a tout le temps froid ϟ Il lui arrive de faire des cauchemars impliquant son père. De ce fait, il n'aime pas dormir ϟ Il s'occupe généralement l'esprit en regardant des documentaires divers sur son ordinateur ϟ Il adore les boissons chaudes, et les bains
Il parle anglais, coréen et chinois. Il fut contraint d'apprendre ces deux dernières langues par son père ϟ Il se pense fautif du départ de sa mère ϟ Il sursaute ou prend peur si l'on fait un geste trop brusque près de lui. Et si l'on se met à lui crier dessus, il devient immobile et silencieux ϟ Il n'est pas très sportif ϟ Il a une cicatrice dans le dos, faite par la ceinture de son père. Il a aussi d'autres petites marques ici et là, toutes faites par son paternel mais dont il réinvente l'origine ϟ Il a un tatouage à la cuisse, et dont les oiseaux s'élèvent jusqu'à sa hanche gauche. Les deux bandes représentent ces "deux" vies. Les oiseaux qui s'échappent, se croisent et se superposent sont tous les détails qui les rassemblent, et qui signifient qu'en réalité, il ne s'agit que d'une seule existence ϟ Il a les oreilles percées
What about love ? : Plus seule que la solitude elle même
More about me : Elle est tatouée un peu partout ▬ Elle a beaucoup de cicatrices sur son corps ▬ Elle a un grand mal à gérer ses émotions qui sont souvent extrêmes ▬ Elle a tendance à voler très souvent ▬ Elle a déjà couché contre des billets ▬ Sa mère est morte un peu après ses dix-sept ans ▬ Elle n'a plus jamais revu son père depuis qu'elle est partie ▬ Petite, elle a cessé de parler quelques mois ▬ Elle est tombée enceinte plusieurs fois sans jamais avoir l'enfant ▬ Elle a fait beaucoup de gym et de patinage ▬ Elle rêvait de devenir chanteuse ▬ Sa mère la frappait ▬ Elle a des périodes d'hypersomnies, comme des périodes d'insomnies ▬ Elle déteste son métier ▬ Elle ne vit que parce qu'elle ne peut pas mourir ▬ Elle prend des médicaments pour tenir le coup, souvent ▬ Elle est alcoolique sur les bords
Ven 20 Avr - 0:42
Be alright
Kou & HyeJin
Il est l'un des rare. Le seul. Il n'y a jamais eu personne d'autre. Des amis, tu n'en as jamais eu des milliers. Des comme lui, tu n'en a jamais eu un seul. Il ne le sait sûrement pas, il ne l'a sûrement jamais compris, mais tu n'as que lui. Tu ne tiens qu'à lui. Il est le seul que tu aies réellement envie de voir. Tu ne pourras jamais dire qu'il est ton Soleil, comme tous les autres le font. Parce que cela serait mentir. Il n'y a jamais de ciel bleu et de Soleil brillant, juste des rayons transperçant la grisaille habituelle. Lui, il est de ces personnes lumineuses. De ces adorables que tout le monde veut. De ces bons, que tu n'as jamais vus. Il est ce bout du tunnel, cette lumière au fond. Toi, tu es ce grand souffle qui éteint la flamme, ce nuage glissant pour voler la vedette aux étoiles la nuit, pour étouffer l'astre le jour. Rien ne vous réunit. Pourtant, tu n'as jamais été si proche de quelqu'un. Alors secrètement tu t'accroches à lui. Tu ne l'aimes pas, tu ne l'apprécies pas. C'est juste spécial. Un truc rien qu'à toi, que personne d'autre ne peut ressentir. Parce que c'est trop étrange. Il est le seul à te donner ta chance. Tu ne lui as jamais vraiment montré que ça valait le coup. Pourtant, il est toujours là. Peut-être parce qu'il n'a pas réellement le choix. T'es déjà tout au fond, déjà piétinée, scotchée, collée à ce fond, t'en ressortiras jamais. Mais il aide ta vie à être moins difficile. Pas plus belle, juste moins dure. Alors tu aimes bien le voir. Tu le connais pas trop, mais y a quelque chose que t'expliques pas. Et t'as pas envie de trouver les réponses à tes questions. Parce que ça enlèverait toute cette magie, celle que tu n'avais pas vue depuis des années. Celle à laquelle tu n'as jamais vraiment eu droit.
Il ne te remonte pas le moral. Il t'aides juste à le maintenir le temps de votre entrevue. Parce qu'arranger les choses, c'est pas possible. Mais s'arranger pour qu'elle ne deviennent pas pire, c'est pas impossible. Alors souvent, tu vas le voir. Comme aujourd'hui. Sauf qu'aujourd'hui, tu as besoin de lui. Plus qu'hier, plus que n'importe quand. Ca va pas, ça ira jamais. Mais aujourd'hui plus qu'hier. Alors t'as besoin de lui. Tu lui dis silencieusement, tu le supplies sans mots, sans gestes. Tu lui fais des signes, derrière ton sourire. Parce qu'il faut dire que ce sourire, il n'est qu'esclave du peu de savoir vivre qu'il te reste. Celui que maman a fait semblant de t'enseigner. Quand t'y penses, qu'est-ce qu'elle te manque. Qu'est-ce que tu l'aimais, sans même savoir qu'elle aurait tout fait pour t'abandonner. Sans même que tu ne t'en rendes compte, c'est elle qui a commencé à te briser, t'enfoncer. Pourtant aujourd'hui encore, tu continues de l'admirer.
Tu observes ton ami, il semble ne pas comprendre. Il te fait remarquer que tu le fais chanter, et ça t'amuses. Évidemment, avec les humains, il n'y a que ça. Tu sais très bien qu'en demandant simplement, tu n'aurais rien obtenu. Et tu comptes bien le lui dire. Les humains ne savent dire oui que s'ils se sentent menacés, ou s'il y a quelque chose à la clef. « Bah ouais, mais tu m'aurais pas dit oui si je t'avais juste demandé, n'est-ce pas ? » Tu te fais les réponses seules, insinuant qu'il a déjà accepté. En même temps, il n'a le choix de rien. Il te connaît un minimum pour savoir que s'il refuse, tu reviendras, cette fois ci pour une réelle raison. Et puis, tu as besoin de lui. Qu'est-ce que tu feras, s'il refuse ? Tu vas rentrer comme ça, chez toi ? T'enfermer entre quatre murs, avec pour seule compagnie tes réflexions effrayantes ? Aujourd'hui, tu as envie de fuir. De prendre tes jambes à ton cou, t'échapper. Et il est ton moyen d'échapper à la vie. Alors hors de question qu'il dise non. Tu lui offres ton plus beau sourire, qui n'est pas des plus rassurant. Il lui hurle que si, tu es capable de tout. Et que tu feras n'importe quoi pour revenir s'il te mets à la porte. « Quand on veut on peut. Avoues, tu veux juste pas de moi... » Tu prends ton air boudeur, triste. Cet air qui semble avoir été volé à une enfant. « Tu sais très bien que j'en suis capable. Et même, que je le ferais sans hésiter. » Puis soudain, tu hausses les sourcils. Comment peut-il penser que tu sois venue pour autre chose que ça ? C'est évident, non ? Cela ne se lit-il pas sur ton visage ? « Bien sûr que si, pourquoi je serais venue sinon ? En plus je sais très bien que t'as pas envie de rester ici. T'as besoin de sortir, t’aérer ! Allez ! » Puis il te pose une question. Il te demande s'il te manquait. Alors tu relèves le menton, et tournes la tête. Il ne doit pas le savoir. Il n'a pas tort, mais il ne doit pas savoir qu'il te manque. Tu as peur qu'il utilises ce que tu lui dis même si ça ne semble pas être son genre. Alors tu ignores sa question, par fierté. Et tu réponds à son autre question, posant ta main sur ton cœur, mimant une vive douleur. « Non, tu me brises le cœur à refuser... » Tu fais mine de pleurer, histoire de lui faire un peu de peine. Histoire qu'il cède.
ϟ Son vrai nom est Takenaka Jun ϟ Il n'a aucun sens de l'orientation et serait capable de se perdre dans sa propre poche ϟ Il n'aime pas être le centre d'attention ϟ Il fait en sorte d'être discret. Il sait que certains membres du clan ont réussi à s'échapper ou sont sortis de prison depuis le temps. Il ne veut pas prendre le risque d'être découvert ϟ Il a tout le temps froid ϟ Il lui arrive de faire des cauchemars impliquant son père. De ce fait, il n'aime pas dormir ϟ Il s'occupe généralement l'esprit en regardant des documentaires divers sur son ordinateur ϟ Il adore les boissons chaudes, et les bains
Il parle anglais, coréen et chinois. Il fut contraint d'apprendre ces deux dernières langues par son père ϟ Il se pense fautif du départ de sa mère ϟ Il sursaute ou prend peur si l'on fait un geste trop brusque près de lui. Et si l'on se met à lui crier dessus, il devient immobile et silencieux ϟ Il n'est pas très sportif ϟ Il a une cicatrice dans le dos, faite par la ceinture de son père. Il a aussi d'autres petites marques ici et là, toutes faites par son paternel mais dont il réinvente l'origine ϟ Il a un tatouage à la cuisse, et dont les oiseaux s'élèvent jusqu'à sa hanche gauche. Les deux bandes représentent ces "deux" vies. Les oiseaux qui s'échappent, se croisent et se superposent sont tous les détails qui les rassemblent, et qui signifient qu'en réalité, il ne s'agit que d'une seule existence ϟ Il a les oreilles percées
What about love ? : Plus seule que la solitude elle même
More about me : Elle est tatouée un peu partout ▬ Elle a beaucoup de cicatrices sur son corps ▬ Elle a un grand mal à gérer ses émotions qui sont souvent extrêmes ▬ Elle a tendance à voler très souvent ▬ Elle a déjà couché contre des billets ▬ Sa mère est morte un peu après ses dix-sept ans ▬ Elle n'a plus jamais revu son père depuis qu'elle est partie ▬ Petite, elle a cessé de parler quelques mois ▬ Elle est tombée enceinte plusieurs fois sans jamais avoir l'enfant ▬ Elle a fait beaucoup de gym et de patinage ▬ Elle rêvait de devenir chanteuse ▬ Sa mère la frappait ▬ Elle a des périodes d'hypersomnies, comme des périodes d'insomnies ▬ Elle déteste son métier ▬ Elle ne vit que parce qu'elle ne peut pas mourir ▬ Elle prend des médicaments pour tenir le coup, souvent ▬ Elle est alcoolique sur les bords
Jeu 2 Aoû - 18:27
Be alright
Kou & HyeJin
Au fond de tes yeux, le néant. Il y a bien cette petite lueur, qui s'installe pour quelques secondes lorsqu'il t'adresse un mot. Mais dès que sa voix faibli, cette petite flamme s'éteint. Cela fait bien longtemps que tes yeux ne disent plus rien. S'ils sont bel et bien le reflet de l'âme, comme disent les uns, alors la tienne est bien triste. Ton corps n'est qu'un coffre dépourvu de trésor. Il faut dire que tu as toujours été un peu comme ça. Tu n'as jamais été très expressive. C'est pas ton truc, pourtant des fois t'aimerais bien. T'aimerais, parce que si tu l'étais, tu pourrais avoir quelqu'un aujourd'hui. Comme la plupart des gens que tu suis, sur les réseaux sociaux. Tu sais, ce genre de gens qui t'écrasent un peu plus sans même en être conscient. Ceux qui te donnent l'impression que ta vie à toi, elle est déchue de sens. Le soucis c'est qu'avec toi, ce n'est pas une simple impression. Ta vie n'a littéralement aucun sens. Tu vis pour une seule et unique raison : tu ne peux pas mourir. Il y a bien des jours où tu penses à te tirer une balle, avaler toutes sortes de pilules. Mais finalement, tu peux pas. Pas parce que t'es pas courageuse. Tu veux mourir, sans mentir. Mais ta croyance t'empêches de partir. Si aujourd'hui tu vis, c'est parce que tu ne dois pas mourir. T'as pas grand chose à accomplir, pourtant. T'as pas l'habitude de parler. Ton truc, c'est plutôt rien dire. Même Kou, il sait rien. Lui, il voit juste. Et vous avez jamais discuté de ces choses. Sûrement parce que dans le fond, il connaît les gens comme toi. Il sait que tu parleras pas. D'ailleurs, tu le remercies de ne jamais te poser plus de questions que « ça va? ». Kou, c'est le genre d'amis dont t'as toujours eu besoin, t'as juste nié. Puis, il est entré dans ta vie. Tu lui as laissé la porte ouverte, et tu l'as fermée juste derrière lui. T'as besoin de lui. Alors tu veux pas le laisser partir. Même si tu sais qu'un jour, vos chemins vont se séparer. Mais tu préfères ne pas trop y penser. C'est douloureux, parce que ça fait partie de la vie. Tu le fixes, du coin de l'oeil. Sourire, c'est rarement dans tes cordes. Mais aujourd'hui, c'est différent. Cet aujourd'hui, tu vas le passer avec lui. Tu ne lui laisseras pas le choix, parce que tu as besoin de ça. Et tu cherches à le lui faire ressentir. Tu cherches à lui prouver que s'il te demande de partir, ça ne sera pas possible.
Ton sourcil s'arque, à ses mots. Aurait-il pu, réellement ? Tentant ta chance, tu tournes ton visage vers le sien. Un adorable sourire enfantin relèves alors tes pommettes, faisant briller tes yeux d'une lumière artificielle. Tes doigts fins agrippent son vêtement, et tu secoues doucement son bras, en répétant sans cesse « S'il te plaît ! » jusqu'à t'en lasser. Ce qui ne tarde pas à arriver, puis qu'il te pince la joue. Il profite. T'aimes pas ça, qu'on te touche. Surtout quand tu sens qu'on te considère comme une enfant. C'est pas méchant, il se moque pas. Ou alors gentiment. Et tu peux pas lui en vouloir de toute façon, parce que si tu lui hurles dessus, c'est fini. Alors tu prends ton air boudeur, un peu contrariée. « Je dis pas de bêtises, d'abord. Et puis, de toute façon tu sais que t'es obligé de vouloir de moi. » Il est pas obligé, mais tu lui fais croire. Parce que tu veux pas qu'il s'en aille. Tu te mettrais pas à genoux, tu le supplierais pas. Tu le regarderais juste s'éloigner, sans rien dire. Parce que retenir les gens, c'est impossible. Tu lui lances un faible sourire, avant de continuer. « Tu sais que ça dépend de toi. Alors c'est à toi de voir. Moi j'y peux rien, c'est toi qui m'influence... » C'est faux, Kou ne t’influence pas. Si c'était réellement le cas, il y aurait quelque chose de bon en toi. Hors, ça n'a pas l'air d'être le cas. Toi t'es plus influencée par les mauvaises personnes. Comme une adolescente. C'est ça en fait, t'es bloquée à tes quinze ans. T'évolues jamais, c'est triste. Et tu réussis à avoir un ami de ton âge. Certaines fois, tu te dis qu'il doit se sentir comme un père. Tu joues à l'enfant avec lui. C'est drôle, des fois. Mais souvent, tu dois lui faire passer l'envie d'enfanter. Tu te rends pas vraiment compte combien t'es dure à vivre, sur le coup. Et vaut mieux pas que t'y penses, d'ailleurs. Parce que t'es ce genre de fille insupportable, qui, dès qu'elle se rend compte d'un truc comme ça, tire une gueule pas possible le reste de la journée. Puis, à sa nouvelle prise de parole, tu lui ris au nez. Vous n'avez pas la même définition de sortir. Lui, il sort le jour. Durant ses poses. Il sort comme un homme de son âge, bien qu'il soit relativement jeune. Il sort comme un homme posé. Il sort s'aérer, se vider l'esprit. Toi, tu sors la nuit. Tu sors comme une jeune fille, comme une adolescente, alors que tu es proche de devenir un femme. Proche tout en étant éloignée. Tu sors comme une gamine qui se cherche, une gamine qui a besoin de défier l'autorité de ses parents. Parents que tu n'as plus. Tu défies plus rien, comme ça. Alors à quoi ça sert ? Au fond tu le sais même pas. Mais c'est ta façon de sortir à toi, et tu sais bien que c'est pas la sienne. Alors c'est un peu drôle, comme situation. Des fois, tu songes au fait que tu devrais l'emmener dans une des soirées à laquelle tu vas. « Non, sérieux, Kou ! T'appelles ça sortir ?! Tes sorties sont bien tristes alors ! Tu mets juste les pieds dans le couloir ! Je te parle de vraie sortie moi. Ce qui veut dire, pas ici. Pas là où tu travailles. Pour être honnête, même carrément loin d'où tu travailles. Et me dis pas que t'es heureux comme ça, c'est pas possible ! » T'es carrément culottée. Lui, il ne t'a jamais demandé si te bourrer la gueule tous les soirs pour oublier, ça te rend heureuse. Parce qu'une personne lambda n'a pas besoin de boire pour s'amuser, n'a pas besoin de se mettre minable pour faire une bonne sortie. Tu penses que personne le sait, mais les gens sont pas aveugles ni sourds. Tu comptes même plus le nombre de fois où tu t'es faite virée des bars, parce que t'avais trop bu. T'as probablement passé d’innombrables nuits dans la rue, incapable d'aligner deux pas. Il a sa vie, t'as la tienne. Elles sont indéniablement opposées, visiblement. Et pourtant, tu l'aimes. Et ce serait bête de tout gâcher juste parce que t'es trop bête.
Tu soupires un coup. Puis tu l'entends prononcer ces mots, ces tout petits mots. Et un minuscule sourire naît au coin de tes lèvres. T'aimes pas ça, qu'il sache ce que tu ressens. Mais au moins, il te remonte le moral. Et ça, il en est le seul capable. Tu ris doucement face aux gestes affectifs qu'il t'accorde, auxquels tu n'es pas habituée. Tu murmures alors : « Fais gaffe, le crocodile il pourrait te manger, il est féroce. » C'est pas méchant, seulement une remarque de ton genre. Et comme pour assurer que le crocodile est féroce, tu mimes une morsure, chuchotant que, en plus tu as faim. Ce qui est absolument faux, d'ailleurs. Tu t'apprêtes à dire autre chose, mais il te coupe dans ton élan. Alors tu l'écoutes attentivement, jusqu'à la fin. Comme guérie, tu sautes pour rejoindre le sol, levant tes bras au ciel, l'air victorieux. Tu savais très bien, que tu allais gagner, au fond. Il n'y avait aucun autre choix. Riant, tu lui lances : « Je savais que tu résisterais pas, t'es trop faible. C'est mon charme inconditionnel, qui te fais craquer avoues. » Tu dis ça pour rire, évidemment. Parce que du charme, tu n'en as pas. Et de la beauté non plus. Mais au fond, t'as besoin qu'on te rassure, qu'on te dises le contraire. Même si ça changera jamais rien à ce que tu pense. T'es exactement comme ces adolescentes, qui manquent de confiance. T'as besoin qu'on te complimentes constamment. Et Kou est la seule personne capable de le faire. Parce qu'il est le seul être qui t'es cher, le seul être dont tu es proche. Tu ne veux de personne d'autres. C'est un accident, si vous êtes devenus amis. Un bel accident, certes, mais un accident. Tu pinces alors son nez, souriant : « T'as de quoi faire un plâtre à mon petit cœur ? » Tu réfléchis une seconde, et ajoutes : « Oh non, j'ai une meilleure idée ! Emmènes moi dans les pièces interdites ! »